Éditeur: Ouest France
Pages: 127
Bibliothèque: Bibliothèque médiévale
Localisation: Europe
Année: 2014

Révisions

Apparu entre le IXe et le Xe siècle, le chevalier était un combattant à cheval, un notable pourvu d'assez de terres et de paysans dépendants pour payer son coûteux équipement. Progressivement, noblesse et chevalerie se sont confondues et le rituel de l'adoubement ne s'est plus appliqué qu'aux jeunes gens de la noblesse. L'Eglise a exercé sur les chevaliers une croissante autorité morale par les institutions de la Paix de Dieu et de la Trêve de Dieu. Les Croisades ont été le moyen de détourner vers d'autres champs de bataille leur turbulence et leur recherche de l'exploit. Particulièrement vigoureuse en France, où est apparue la pratique des tournois, où le poète Chrétien de Troyes a créé le personnage de Lancelot et composé le Conte du Graal, l'institution chevaleresque a marqué toute l'Europe occidentale. A partir du XIIe siècle, une civilisation dite "courtoise" est née du monde chevaleresque. Au sein de la noblesse, la femme est devenue l'objet d'un véritable culte. Les exploits guerriers et les intrigues de la passion amoureuse se sont entremêlés dans les romans de chevalerie. Quand la fonction militaire et sociale s'est amoindrie avec les progrès de l'armement et l'apparition de l'artillerie, la notion et l'idéal de chevalerie ont pourtant survécu. Au courage et à la magnanimité de Bayard sur les champs de bataille répondaient la courtoisie et le respect de la femme chez un gentilhomme de la Cour.